Et pourtant, l'acceptation automatique des conditions générales d'utilisation des divers services utilisés des conséquences sur l'utilisateur. Sans réellement connaître les règles d'utilisation d'un site ou d'un logiciel, il peut se retrouver à transgresser des règles ou, tout simplement, à fournir de nombreuses données personnelles qui peuvent être vendues à son insu.
Des contrats sournois
Il faut dire que les CGU ou Terms of Service en anglais ne donnent pas le choix à l'usager : soit il accepte tout pour avoir accès au service, soit il refuse et ne peut l'utiliser. Alors, il clique sur le bouton d'acceptation en espérant que les conditions ne cachent pas des politiques défavorables à son égard.
Autre problème éthique des CGU: elles changent périodiquement selon le bon vouloir du créateur du logiciel ou du site Internet. Au début de l'année 2012, Google a par exemple regroupé toutes les CGU de ses services en un seul texte. Certes, cela « simplifie les choses » pour les internautes, mais beaucoup d'organisations, dont la CNIL, se sont inquiétées de la préservation et de la confidentialité des données des utilisateurs dans un tel contexte.
Enfin, les textes décrivant les CGU sont terriblement longs à lire. Les CGU d'Apple, par exemple, font près de 46 pages! Le tout souvent écrit dans une syntaxe difficile, avec des termes à double sens et des phrases alambiquées qui obligeraient presque chaque internaute à demander conseil à un juriste pour être sûr du sens exact de ce qu'il lit . Or, nul n'est censé ignorer la loi et aucun internaute ne peut se servir de l'excuse de CGU incompréhensibles pour justifier d'un comportement qui ne les respecterait pas.
S'informer, c'est la clé
Les utilisateurs doivent ainsi savoir dans quoi ils s'embarquent avant d'adhérer à un service en ligne et donc d'accepter ses CGU. Mais comment faire?
Après s'être informés, les utilisateurs peuvent aussi protester et s'unir contre des CGU estimées abusives, afin de les faire modifier. C'est ce que nous rappelle cet article du blogue S.I.Lex d'avril 2012. Par exemple, en 2009, lorsque Facebook avait annoncé que tous les contenus déposés sur leur site lui appartenaient à jamais, cela avait causé un tollé qui avait contraint les dirigeants de Facebook à reculer sur la question.
Certains fournisseurs de services en ligne s'efforcent de donner un nouvel esprit aux CGU, à les rendre à la fois plus accessibles et plus favorables aux utilisateurs. Ils sont trop rares, mais ils existent.
Crédit image: tubedogg via photo pin cc
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