#CLOM_REL_Sem8
#CLOM_REL_Sem8
Définition :
Le scénario pédagogique : qu’est-ce que c’est ?
C’est formaliser par écrit le déroulement d’une intervention
On utilise aussi les termes de : ruban pédagogique, déroulé
pédagogique, voire de‘’story board’’ notamment pour la conception de formations
en auto-formation sur supportvidéo ou informatique etc.
Il correspond au déroulement détaillé de chacune des séquences de
la formation et constitue un guide pour le responsable de stage et le
formateur. Sa bonne construction est l’assurance d’une formation de
qualité.
Ecrire un scénario
pédagogique : pourquoi ?
• Garantir la
qualité de la prestation : pas d’improvisation hasardeuse et à côté de la plaque
(alerte rouge au : « j’ai tout dans la tête » et « je verrai bien le jour J
comment je m’y prends »). Préparer sa prestation en la formalisant, c’est faire
preuve de professionnalisme et de la préoccupation de rechercher la
satisfaction de son client.
Quand on veut
‘’bien recevoir’’, on prépare le repas avant l’arrivée des convives !
• Contractualiser
sur un contenu que ce soit dans le cadre d’une commande interne, ou
externe. Le formateur ou l’intervenant valide avec le responsable de stage le
scénario afin de vérifier qu’il est bien en cohérence avec l’analyse de
besoins.
• Garantir
l'atteinte des objectifs : se poser pour écrire le déroulé d’une formation permet
de se poser les bonnes questions. En fonction d’objectifs de formation et d’un public
donnés, quels sont les messages essentiels à faire passer et comment, sachant qu’il
faut composer aussi avec les contraintes de temps, d’espace et d’argent.
• Se mettre
en sécurité lors de sa prestation. Lorsqu’on a bien préparé sa formation, on
est moins anxieux et donc plus présent au groupe. Le scénario permet de ne pas perdre
le fil de sa journée, de ne pas négliger ou oublier des séquences, de ne pas se
faire dépasser par le temps, d’atteindre les objectifs fixés. C’est un filet
de sécurité rassurant. Au lieu de brider la formation dans un cadre strict,
il peut au contraire aider l’animateur à s’adapter aux besoins du groupe (par
le débordement de certaines séquences particulièrement intéressantes pour les
stagiaires par exemple) et lui permettre de « retomber sur ses pieds ».
• Organiser
la formation au plan matériel : réservation d’un vidéo-projecteur,
disposition
particulière de la salle adaptée aux méthodes pédagogiques, choix d’un site d’observation,
etc.
• Capitaliser.
Le fait de formaliser le déroulé d’une formation permet d’en garder la mémoire
pour le formateur lui-même et pour l’organisme de formation. Cela présente de multiples
avantages :
- gain de
temps pour la conception, lorsque la formation se reproduit, seuls
quelques
réajustements sont à apporter au
scénario existant. Si un autre formateur doit développer une nouvelle
formation, il peut consulter la banque de scénarios existants
- transférabilité
: un scénario bien détaillé peut être mis en oeuvre par des
formateursdifférents.
1ère question :
Quels sont
les scénarios pédagogiques qui seraient mieux servis par une approche xMOOC (ou
il y a une création préalable de contenu) et lesquels seraient mieux adaptés à
une
Les
scénarios pédagoques qui seraient le mieux servis par une approche Xmooc sont :
Définition du XMOOC et cMOOCC
Avant de se lancer dans les définitions, clarifions vite fait un
point : les MOOC dont on entend le plus parler (EdX, Udacity, Coursera,
etc..) sont les xMOOC. Les premiers à avoir vu le jour sont cependant les
cMOOC.
Pour les puristes il n’y a pas d’autres MOOC que ce type de MOOC, canal
historique.
cMOOC
Le CMOOC est connectiviste : l’organisateur (peut-on
vraiment parler d’enseignant ?) du “cours” (peut-on vraiment parler de
cours ?) déroule une structure cohésive du matériel pédagogique mais ne
montre pas une voie toute tracée aux participants, s’attendant à ce qu’ils la
suivent linéairement.
L’organisateur encouragera plutôt les participants à trouver leur propre
chemin parmi les ressources proposées.
L’objectif n’est pas tant le contenu ou l’acquisition de compétences que
les conversations, les connaissances acquises socialement et l’exposition à un
environnement d’apprentissage basée sur des ressources du web ouvert.
Les ressources sont fournies, mais l’exploration est plus importante que le
contenu. L’évaluation traditionnelle des acquis est donc très
difficile et n’existe d’ailleurs quasiment pas pour ce type de MOOC.
Les cMOOC semblent donc moins approprié pour les sciences “dures” (maths,
physique, chimie…) pour lesquelles une connaissance des processus fondamentaux
est indispensable à la compréhension de base du sujet et nécessitent une forte
implication des participants.
En d'autres termes, "savoir-faire" et
"savoir-quoi" sont complétés par des "savoir-où"
(c'est-à-dire savoir où trouver les connaissances quand c'est nécessaire), et
le méta-apprentissage devient aussi important que l'apprentissage lui-même.
Ce qui déboussole l’apprenant c’est le où aller
chercher l’info. Une partie de l’info est trouvable par les moteurs de
recherche spécialisés ou non, l’autre partie se trouve dans le web profond et
caché de l’apprenant. Le chercheur a accès à des infos et banques de données
spécialisées. En fonction de la thématique semaine l’apprenant va se construire
un réseau d’affinités d’apprenants avec lequel il va s’établir des échanges.
L’apprenant qui suit un MOOC est fort livré à
lui-même ou à l’observation d’autres apprenant qui ont une expérience bagagière
en terme de diplôme. Sa référence sera la lecture de production d’autres
apprenants.
xMOOC
Personne ne sait vraiment d’où vient le “x” dans xMOOC : certains
pensent qu’il s’agit du x de edX.
Les xMOOC reposent sur le contenu (principalement de la vidéo) : c’est
eux dont la presse parle le plus souvent et qui comptent des étudiants par
dizaines de milliers, des professeurs renommés de grandes universités et qui
reposent principalement sur des systèmes de notation automatiques.
Ils reposent sur un modèle de pédagogie instructiviste, qui est
celui que nous connaissons depuis des siècles : l’enseignement direct par
un expert (le professeur) en relation avec un curriculum et ayant pour objectif
l’apprentissage de connaissances spécifiques par le biais de cours.
L’acquisition de “contenus” (connaissances) est plus importante que le
“networking” et cette acquisition est évaluée par les méthodes traditionnelles
de notation. Avec une population massive d’apprenants, les méthodes
d’évaluation sont elles aussi massives et donc automatisées la plupart du
temps.
Les xMOOC s’adressent donc aux masses, les populations d’étudiants pour qui
l’accès aux enseignements des institutions d’élite est de moins en moins
accessible.
Le paysage actuel des MOOC dans lequel l’esprit d’altruisme et d’ouverture
des cMOOC originels semble mis à mal par les xMOOC qui se basent sur les
pratiques existantes de l’enseignement supérieur et qui chercheront à moyen
terme des méthodes de “monétisation”.
L'enseignement supérieur français est en recherche identitaire. Ce qui pose problème c'est l'apprentissage en amphithéâtre de manière descendante, d'où un apprentissage collectif (Tu sais noter et écouter et comprendre tant mieux sinon tu quittes l'amphi d'où un absentéisme important).
L’enseignement supérieur doit être rendu accessible à tous en pleine
égalité, en fonction des capacités de chacun, par tous les moyens appropriés et
notamment par l’instauration progressive de la gratuité.
Article 13 du pacte international relatif aux droits économiques, sociaux
et culturels adopté et ouvert à la signature, à la ratification et à
l’adhésion par l’Assemblée générale dans sa résolution 2200 A (XXI) du 16
décembre 1966.
Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme.
Pour ma part je pense qu’un tutorat est nécessaire pour éviter les abandons
par incompréhension des consignes demandées ou du travail demandé trop
important en terme de temps et de rendu.
Une vidéo de courte durée est nécessaire mais un quiz n’a de valeur que si
le contenu a été assimilé et compris. Des petits ateliers devraient ancrer les
savoirs et savoirs-faire des apprenants.
Quelle approche serait la plus adaptée à votre
travail?
De mon point de vue l’approche
hybride serait la plus judicieuse, l’apprenant a besoin de se nourrir d’une
théorie, de concepts avant d’explorer divers champs de la connaissance.
Un apprenant a besoin de s'identifier à un personnage charismatique et qui croit en ce qu'il enseigne.
Ce qui est important à l’apprenant
c’est d’apprendre les mécanismes de recherche de l’information pour l’optimiser
et la sérier à la question demandée ?
L’apprentissage du collaboratif n’est
pas inné et cette méthode doit-être valorisée dans les Mooc hybrides.
L’enseignement supérieur a sa
raison d’être mais parfois la réflexion est trop décalée avec les exigences de
la production d’une entreprise. La complexification est l’ennemi du bien. Un
apprentissage ne prend du sens que s’il peut être transférable dans la vie
quotidienne d’un apprenant.
Quelle version du constructivisme résonne mieux avec
vous, la version cognitive de la psychologie ou la version venant des sciences
humaines? -
Depuis
le début, Freinet a cherché à relier les apprentissages scolaires aux besoins
réels des enfants.
En
1934, à l'époque de la construction de son école de Vence, sa propre fille
Madeleine est en âge d’apprendre à lire et à écrire. Au lieu de lui donner des
leçons traditionnelles, il laisse l'enfant passer insensiblement de ses dessins
commentés et de l'écriture des noms qu'elle connaît à l'invention de petites
histoires.
De la documentation pour les
enfants
Quand la CEL édite les premières
fiches, puis les premières brochures
documentaires BT, il n'existe pratiquement rien d'autre pour
les enfants en dehors des manuels scolaires.
L'originalité de ces nouvelles
productions vient de la participation des élèves.
Cette méthode d’enseignement a eu
le mérite de la constitution d’un mouvement national et international d’enseignants
Le constructivisme, en épistémologie, est une
approche de la connaissance reposant sur l'idée que notre image de la réalité,
ou les notions structurant cette image, sont le produit de l'esprit humain en interaction avec cette réalité, et non le
reflet exact de la réalité elle-même. Pour Jean-Michel Besnier,
le constructivisme désigne d'abord « la théorie issue de Kant selon laquelle la connaissance des
phénomènes résulte d'une construction effectuée par le sujet »1, ensuite il note qu'en un sens voisin « les
travaux de Jean Piaget ont mis en
lumière (...) les opérations de l'intelligence dont résultent les représentations
du monde ».
Tout comme pour Piaget et le
constructivisme, le socio-constructivisme suppose que la connaissance est une
construction. Néanmoins, cette construction serait d'ordre social et non
individuel. Vigotsky le premier a souligné l'importance de l'interaction
sociale dans le développement de la connaissance chez l'enfant. Ainsi, la
construction d'un savoir, bien que personnelle, s'effectue dans un cadre
social.
(On n’apprend pas tout seul mais
avec les autres, le travail collaboratif est nécessaire et obligatoire au 21ème
siècle)
Les informations sont en lien avec
le milieu social, le contexte et proviennent à la fois de ce que l'on pense et
de ce que les autres apportent comme interactions. Pour Doise et Mugny, la
connaissance est le résultat d'une confrontation de points de vue. Enfin, la
théorie de la cognition distribuée pousse cette conception à l'extrême en
affirmant que la connaissance est de nature exclusivement sociale, le groupe
étant lui-même vu comme un système cognitif complexe.
Je suis assez d’accord pour dire
que le système de la connaissance est un système complexe et ne se résulte pas
à des méthodes ou des courants de pensée. L’apprenant n’apprend bien que s’il
se sent reconnu et valorisé.
En résumé : les 5 critères
d’un scénario pédagogique réussi et complet :
1 - Des objectifs bien
définis, réalistes et réalisables
2 - Des séquences courtes
3 - Des méthodes pédagogiques
variées
4 - Une ouverture de
formation prenant en compte les attentes et les pratiques des stagiaires
5 - Un temps pour les évaluations
: entre les séquences et en fin de formation
Tu dis ci-dessus : "L’enseignement supérieur doit être rendu accessible à tous en pleine égalité, en fonction des capacités de chacun, par tous les moyens appropriés et notamment par l’instauration progressive de la gratuité". Attention à ce débat sur la gratuité, qui vient d'ailleurs et n'est pas le nôtre. En France l'enseignement est gratuit. Nous n'avons pas attendu, en Europe en général, que d'autres découvrent que l'enseignement gratuit pour tous et de qualité (et laïque autant que faire se peut) est nécessaire, indispensable et le seul garant de justice sociale.
RépondreSupprimerNotre enseignement est déjà plus que low-cost pour l'apprenant, y compris à l'université, mais il n'est pas low-quality. Mais à force de nous dire qu'il faut viser la gratuité, d'autres finissent par nous faire croire que ce qui ne va pas chez eux est ce qu'il faudrait corriger chez nous. Notre préoccupation est d'un ordre différent : comment garantir l'excellence à tous ? comment éviter que les accidents de la vie, les séparations familiales, les maladies, les conditions d'existence ne créent des apprenant de premier, de second et de troisième ordre ? comment faire en sorte que ceux qui disposent de moins d'habitus (au sens de Bourdieu) scolaire soient accompagnés en conséquence pour parvenir aux mêmes apprentissages ?
Pour nous les MOOCs ne peuvent être qu'un prolongement d'un enseignement gratuit, à condition que le territoire soit équipé en THD, ce qui n'est pas encore gagné ni dans nos campagnes ni sur les côtes normandes. N'entrons pas dans des débats qui ne sont pas les nôtres. Ailleurs, ils peuvent aussi, comme au Québec, avoir une instruction publique gratuite, le MOOC n'étant pas une solution technique à une absence de volonté politique. [José]