Les modèles économiques de la création de RÉL
Du fait d’une absence assez longue, près de deux semaines, je rattrape à la peine la semaine 7. Documentation, lectures, visualisation des très riches vidéos mises en ligne... L’article est en élaboration.
Mais comme première contribution je voudrais revenir sur l’analyse déjà faite par l’April en 2007 dans son livre blanc sur les modèles économiques du logiciel libre. Il n’y a pas eu, à ma connaissance, de réactualisation de cette étude, je la prends donc comme la référence, mais si vous en connaissez d’autres, il serait intéressant de comparer les propos.
À la page 23, l’April pointe cinq grands modèles principaux :
- le modèle de l’éditeur (licence double ou licence décalée)
- le modèle distributeur à valeur ajoutée,
- le modèle ASP, (fournisseur de service d’application, application service provider ou fournisseur d’applications hébergées)
- le modèle de services à valeur ajoutée,
- le modèle d’intégrateur hybride
Pour le modèle numéro 1, celui de l’éditeur, plusieurs acteurs ont fait état de leur expérience. Il s’agit principalement de ressources élaborées, complexes et multi-supports. C’est le cas avec Sésamath et son offre libre en téléchargement complétée par des ouvrages imprimés. Ou encore AbulÉdu qui, via Ryxeo, regroupe les fonctions d’éditeur et de SSLL.
Le modèle numéro 2, distributeur à valeur ajoutée, est également assumé par Sésamath avec ses ouvrages papier tout comme l’association FLOSS. La société Ryxeo assure la même fonction par la commercialisation de certains produits d’AbulÉdu. On va trouver ici également l’association Framasoft, qui intervient dans d’autres aspects du spectre.
Le modèle numéro 3, fournisseur d’applications hébergées, est assuré en particulier par Framasoft, notamment autour du Framalab. Est-ce dans cette catégorie qu’il convient de classer l’activité de "référentiel" du logiciel libre ?
Cette fonction de FAH (fournisseur d’applications hébergées) est également assurée par AbulÉdu/Ryxéo avec BabyTwit et Data
Le modèle numéro 4, des services à valeur ajoutée, est représenté aussi bien par le GTA de l’Université de Moncton (voir la vidéo [1]) que par Ryxéo. Le premier parce qu’il prend chez un client une commande de conception d’un objet pédagogique, le second parce qu’il propose, autour des produits libres développés par la communauté et l’entreprise, du service, de la maintenance, de la formation. Mais pour que le GTA puisse complètement intégrer ce modèle, il conviendrait que sa production soit réalisée sous licence libre, sinon il reste un prestataire tout à fait classique pour un client privateur tout aussi classique.
Le modèle numéro 5, intégrateur hybride, ne semble pas avoir été présent dans le CLOM. Ryxéo met parfois un doigt dans cette catégorie lorsqu’il répond à un appel d’offres spécifique pour le déploiement de ses serveurs dans une collectivié ou, comme dernièrement, la phase de test de tablettes équipées des suites AbulÉdu dans les écoles de Pessac.
(à suivre, à compléter, à approfondir).
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